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Patrick Marion

Par Line Goyette

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J’ai croisé Patrick Marion lors de ma première entrevue dans le monde de l’industrie électrique il y a près de vingt ans. J’avais eu le mandat de rencontrer des leaders de l’industrie électrique pour en connaître les tendances, les origines, les acteurs, bref, pour mieux connaître le monde dans lequel je m’apprêtais à plonger. J’ai ainsi rencontré Pierre Dowd, qui à la fin de l’entretien m’a présenté Patrick Marion en me disant Tiens, voici celui qui va me succéder. « Pierre a toujours été sûr de lui », précise Patrick qui est effectivement aujourd’hui président de Desdowd, un représentant de manufacturiers commercialisant des produits destinés au marché de la distribution électrique et électronique. Patrick est arrivé chez Desdowd un 11 septembre. Il avait alors 26 ans et son plus grand désir était de travailler sur la route. « Mon père a toujours été en vente, ça semblait passionnant, il vendait des huiles pour des véhicules lourds. Étudiant, j’avais travaillé comme vendeur chez Bernard Trottier Sports pour payer mes skis de compétition, je savais que je voulais être dans la vente. Je voulais aussi être sur la route, mais Pierre m’a dit que je devais d’abord bien connaître les produits ».

Patrick est un être pragmatique doté d’un côté explorateur. Il a débuté ses études en histoire, mais voyant qu’il ne pourrait y trouver un emploi à la hauteur de ses défis, il a poursuivi en administration, économie, marketing. Il connaissait la vente et savait qu’il voulait en faire un métier et le faire sur la route, mais a suivi les conseils de celui qui deviendra son mentor et a accepté de faire ses classes et le parcours qu’on lui offrait.  « À mon arrivée chez Desdowd j’allais dans les sous-sols d’édifices, rencontrais les entrepreneurs et faisais la promotion des produits. Quand j’ai commencé, je ne connaissais pas les produits électriques. Le monde électrique, on dirait que tu tombes dedans par accident et tu réalises par la suite que c’est un monde merveilleux et tissé serré. Les gens y sont passionnés et passionnants, tout le monde se connaît. »

Déjà fou de son industrie, connaissant ses produits, célibataire, pas d’enfant, il était le candidat idéal pour prendre le poste que Desdowd ouvrait à Ottawa un peu moins de 2 ans après son arrivée avec la compagnie. « J’ai pris mon baluchon et suis parti m’y installer. J’y suis resté 7 ans. Puis vers 1998, Pierre m’a dit que j’avais fait mes preuves et je suis revenu comme directeur des ventes dans la compagnie », et … il a commencé à acheter des parts dans l’entreprise.

Quand je lui demande pourquoi Pierre l’a choisi, lui? Il me répond que dans les réunions d’équipe, il était toujours le premier à prendre la parole, à monter sur sa chaise pour expliquer ses stratégies et méthodes aux autres vendeurs de l’équipe. « Les gens m’écoutaient et me suivaient, Pierre a vu du leadership en moi. Il était comme un chef d’orchestre, c’était un artiste, il avait un sens inné pour trouver les bonnes personnes et les mettre à la bonne place. »

Il a mis 10 ans à acheter la compagnie et depuis un peu de trois ans il en est propriétaire et président. Il a un associé, Jean-Sébastien Bercier qui a lui aussi commencé à acheter des parts de  l’entreprise et agit comme vice-président. « J’ai appris l’importance de bien m’entourer et je suis allé chercher le parfait associé. Jean-Sébastien a pris les rênes de l’entreprise et mon travail est maintenant plus analytique et financier. » Quand je lui fais remarquer qu’il doit trouver ce rôle légèrement ennuyant, il me répond en riant que l’histoire d’amour entre lui et Desdowd est faite pour durer tout le temps. « J’aime en effet rencontrer des gens, je continue de le faire et je suis toujours à l’affût de nouvelles lignes pour notre portfolio. »  C’est ainsi qu’il voit une partie de son avenir avec l’entreprise, mais comment voit-il celui de l’industrie?  « Je suis très optimiste. Il y a eu de nombreuses fusions depuis quelques années et des sommes faramineuses sont impliquées dans ces transactions. Ces nouvelles compagnies vont se consacrer à la recherche et développement et vont laisser aux professionnels de la vente le soin de s’occuper de leurs produits. Il y a bien sûr les achats en ligne, mais ce n’est pas encore la principale forme de transaction dans notre industrie et nos distributeurs conservent encore la bonne vieille formule éprouvée des comptoirs et points de vente. Le modèle d’affaires n’est pas appelé à disparaître pour l’instant. »

Il ajoute que notre industrie évolue bien sûr, mais pas nécessairement très rapidement. « Nous avons aujourd’hui les mêmes problèmes qu’il y a 15 ans et le plus important est celui de la relève. C’est difficile en dehors du créneau de la relève familiale d’attirer des jeunes dans notre industrie. » Il s’est d’ailleurs toujours impliqué dans cette industrie. Invité par Sylvie Boileau de Dubo à se joindre à la Section Québec de l’Électro-Fédération, Patrick en a été le 2e président. Aujourd’hui il y est toujours impliqué et s’occupe de l’activité d’automne de la Section Québec. Une invitation a été lancée aux membres pour le Musée Grevin le 2 octobre prochain. Conférenciers du monde des affaires en après-midi et les membres accompagnés de leurs compagnons ou compagnes poursuivront la soirée avec les personnages de cire. Pragmatique et explorateur.
Et son avenir personnel? « Agent manufacturier, c’est le plus beau métier au monde. Notre entreprise est bien huilée, je suis tellement bien entouré. Le stress n’est plus sur mes épaules. Ce qui a fait le succès de cette entreprise, ce fut d’abord de bien s’entourer, ensuite de ne jamais remettre à demain la résolution d’un problème, ne pas avoir peur d’aller au bâton et ne pas s’entêter. Si tu sens que tu fais fausse route, tu changes de direction. » Son avenir personnel semble s’inspirer de cette recette. S’il n’était pas tombé dans la vente étant petit et chez Desdowd étant plus grand, il aurait aimé être ingénieur forestier. Patrick toujours aussi pragmatique et explorateur s’est donc récemment acheté une érablière. Le voici producteur forestier à temps partiel et comme rien ne l’empêche de dormir il peut avoir plus d’un passe-temps. Cet autre passe-temps c’est l’art. Des œuvres d’art, il y en a partout dans l’édifice et dans son bureau. Elles sont mises en valeur par des éclairages professionnels. Patrick est un connaisseur, il achète les grands maîtres, Cosgrove, Riopelle, Ferron, Besner. Il n’achète que sur des coups de cœur. Cette passion, il la partage avec sa conjointe, Caroline White, artiste-peintre et propriétaire d’une galerie d’art.

 Parfois le mot retraite est prononcé durant notre conversation, mais personne ne semble y porter vraiment attention.

Desdowd a été fondée en 1967, compte 20 employés, dont 11 représentants. L’entreprise possède des bureaux à Montréal, Québec et Ottawa et se distingue par la stabilité des relations avec les manufacturiers qu’elle représente; certains sont des partenaires depuis sa fondation.

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